Le thème du sapin de Noël n'est certes pas nouveau en littérature jeunesse. Rappelez-vous le conte cruel d'Andersen où un sapin orgueilleux, en quête de gloire, après avoir vécu le grand soir de Noël, illuminé et admiré, finit misérablement en petit bois pour le feu.
En ces temps où nous nous soucions beaucoup d'écologie, le sapin devient le symbole d'un combat moderne et alimente le débat suivant : vrai sapin, sapin en plastique ou pas de sapin du tout ? La réponse écologiquement correct est de se priver de sapin ou de replanter l'arbre après usage, cette option n'en étant pas vraiment une pour nous autres citadins.
Sacrifier le sapin donc mais quid des traditions ? Dans Je veux un vieux Noël, un jeune garçon, désespéré que ses parents écolos aient supprimé l'arbre de Noël, se réfugie chez sa grand-mère. Dans ce rafraichissant petit roman à contre-courant, on se moque gentiment des bonnes intentions, des sapins en pochoir et des décorations à fabriquer soi-même. Le sapin reste donc un ingrédient essentiel de la magie de Noël et d'ailleurs, comme le notent les enfants avec leur sens pratique, sans lui, où donc le Père Noël mettrait-il les cadeaux ?
Le sapin, Hans Chritian Andersen, René Mettler, Gallimard Jeunesse, 11€
Je veux un vieux Noël, Irène Cohen-Janca, Caroline Dall'ava, éditions du Rouergue, 6.50€
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