Arthur Geisert n'en est certes pas à son premier livre de cochons mais le dernier paru est mon préféré. Peut-être que tout est dans cette délicieuse onomatopée, ce bruit du cochon qui grouine et que l'auteur, avec le parti-pris de l'artiste, a choisi de transcrire en "Oink" plutôt que "Grouik", "Hronn Hronn" ou "Onk Onk". Voilà déjà de quoi soulever une polémique des plus intéressantes, sur laquelle je ne m'étendrai pourtant pas ici.
En outre, ce grognement, seul mot de cette histoire animalière, est répété plusieurs fois, dans des situations diverses de sorte qu'il revête des significations multiples, ce qui fait de la lecture à voix haute de cet album une succession de "Oink" à prononcer sur des tons différents, soit une performance très amusante et subtile. L'intrigue, bien que ténue, emporte le lecteur-observateur : une maman truie s'endort, ses petits cochonnets s'échappent et se trouvent rapidement en péril . Seront-ils sauvés à temps ? La vie de ces intrépides ne tient plus qu'à une branche lorsque surgit la truie, non pas alertée par le fameux instinct maternel mais par des oinks pleurnicheurs et apeurés. La technique de la gravure utilisée par M. Geisert apporte un charme désuet à cette aventure intemporelle dont la tension dramatique est aussi rendue par le choix des cadrages, tandis que le jolie rose de la peau des protagonistes se détache avec délicatesse d'un anonyme paysage bucolique...
Vous l'aurez compris, Oink est un album à grouiner d'urgence.
Oink, Arthur Geisert, Autrement, 14.50€
Juste un petit tour sur le blog des minots pour m'imprégner à nouveau de l'univers de la boutique et voilà que je tombe sur cette histoire de polémique du "oink" !! Toujours aussi croustillants ces petits articles...
Rédigé par : carole | 02 octobre 2008 à 23:03
Oh… Dommage, pas de polémique sur le "oink" versus les autres onomatopées supposées du cochon…
Sinon, ça donne envie quand même, cette présentation.
Merci pour ces envies de lecture.
:-)
Rédigé par : Stephan | 26 septembre 2008 à 16:52