Il paraît que les dinosaures ont disparu il y a 65 millions d'années. A en voir les tables des librairies jeunesse, on en doute. Depuis la rentrée, une dizaine de livres sont parus sur ce thème qui semble ne lasser ni les éditeurs ni le public, dans une surenchère de pop-ups et autres "effets spéciaux" du livre.
Il y a l'œil immensément effrayant de la bête qui vous observe chez Gallimard jeunesse, la gueule entrouverte sur des dents acérées,dégoulinante de bave chez Albin Michel jeunesse, le tiroir à secrets qui s'ouvre chez Nathan, les dinosaures en kit à monter soi-même chez Larousse...
Malgré cette avalanche de littérature, en ce qui me concerne, une question fondamentale demeure sans réponse : qu'est-ce qui motive chez les garçons cette fascination pour les dinosaures ? Je devine que ces grosses bêtes, symboles de puissance et de violence, ont rôle de projection, d'exutoire. A l'autre sexe, elles paraissent souvent terriblement ennuyeuses, primaires et dégoutantes.
A l'heure où pour certaines, aspirant aux plus hautes fonctions de l'État, les dinosaures et les hommes préhistoriques ont vécu à la même époque, il semble utile de resituer le dinosaure dans son époque et lui redonner sa juste place. D'autant plus que l'animal a un nouveau challenger du moins en librairie, de taille lui aussi : le dragon.
Dinosaurium, Gallimard Jeunesse, 21.90€
Dinosaures, Albin Michel Jeunesse, 19.90€
Chercheur de dinosaures, Nathan, 19.90€
Commentaires