Elza Petipa est à l'âge de l'entre-deux, la pré-adolescence. Si ce n'est plus une petite fille, son apparence ne suit pas l'évolution des ses préoccupations. Elle se plaint entre autres de sa petite taille, de ne pas avoir de poitrine et de n'avoir toujours pas embrassé de garçon sur la bouche. Avec son caractère bien trempé, elle se pose déjà de grandes questions sur la féminité et l'amour ("A quoi bon avoir 19.5 de moyenne en maths, si c'est pour devenir complètement débile une fois qu'on tombe amoureuse") et découvre certaines vérités ("Il y a des jours où je me sens belle... mais belle ! Et personne ne s'en rend compte !").
Sur le mode de la bande dessinée humoristique, les auteurs évoquent des petites scènes typiques de la vie d'une adolescente forcément un peu mal dans sa peau et démontrent que l'humour, l'auto-dérision et la fantaisie sont de bonnes armes contre le manque de confiance en soi. Ainsi les adultes rient-ils d'Elza avec tendresse... Quant aux ados, ils rient aussi, un peu moins quand même, et surtout se sentent moins seuls.
Elza dans la cour des grandes, Didier Lévy / Catherine Meurisse, Editions Sarbacane, 12€
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